Le tribunal liquide les sociétés de Jean-Loup Petin à Fagnon
12 MARS 2015
Le tribunal de commerce a placé en liquidation judiciaire les deux sociétés qui géraient les Sept Fontaines. Onze salariés seront licenciés.
Sans surprise, les sociétés Hôtellerie de l’abbaye des Sept Fontaines et Golf de l’abbaye des Sept Fontaines ont été liquidées ce jeudi par les juges du tribunal de commerce de Sedan. Ces derniers ont suivi les réquisitions du procureur de la République, Daniel Bouriaud. Les deux sociétés n’avaient pas un an : l’investisseur parisien Jean-Loup Petin, absent lors de cette audience à huis clos, les avait créées en mai 2014. À cette époque, le même tribunal de commerce avait jugé que l’investisseur était le seul à même d’éviter la fermeture du domaine de Fagnon.
Depuis la fin du mois de janvier, les onze salariés des Sept Fontaines (huit pour l’hôtellerie-restauration, trois pour le golf) n’étaient plus payés. Ils seront licenciés par le liquidateur, et leurs salaires seront pris en charge par le fonds de garantie des salaires (AGS).
À l’exception de Jean-Loup Petin et de la veuve de Michel Nicolle, brutalement disparu il y a un mois, la plupart des acteurs de ce dossier qui a tourné au fiasco se sont retrouvés hier. Les salariés étaient représentés par Vincent Grandguillaume, directeur du golf, et leur avocat, Xavier Médeau. Ce dernier a entamé, à la demande des salariés, une procédure aux prud’hommes, qui doit se poursuivre. Me Médeau s’est exprimé à la sortie du tribunal : « J’espère qu’on va rechercher les responsables de cette situation, auprès des gérants de fait ou de paille… » Durant l’audience, le procureur aurait laissé entendre, selon des témoins, que le tribunal correctionnel pourrait aussi, in fine, être saisi de certains aspects de ce dossier. Avocat de Mme Nicolle, Ahmed Harir a, pour sa part, annoncé qu’il allait « demander la résiliation des baux contractés entre les sociétés de M. Petin et celles de M. Nicolle ». L’objectif vise à ce que Mme Nicolle, qui n’a pas été payée comme convenu par Jean-Loup Petin (lors de la reprise), redevienne propriétaire des Sept Fontaines.